La rénovation de ma Méhari

  La Méhari m'a toujours fait rêver, comme un jouet inaccessible.

   Depuis que je suis en " roue libre", je pensai m'en offrir une mais comme condition : pas cher et à restaurer, j'adore remettre en état : vieilles pendules, T.S.F. et objets d'un autre âge.

  Je possédais une estafette aménagée en camping sur laquelle j'avais apporté beaucoup de transformations et qui m'avais promené dans toute la France avec un bateau derrière. Au dernier contrôle technique, elle fut refusée pour mauvaise qualité des freins, je me fit un devoir de faire les travaux nécessaires, puis de la mettre en vente. Avec ma compagne nous n'éprouvions plus de plaisir a faire du camping qu'il soit sauvage ou en terrain. Les escales de nos voyages en Formule 1 nous convenaient bien mieux. Après un relookage sérieux, je la mis en vente, difficile opération, tout en me promettant de mettre le produit de la vente dans une Méhari.

   Chose dite chose faite, l'affaire se fait au printemps. Pendant les vacances d'été je commence à me documenter dans la presse spécialisée sur les prix et les possibilités de remise en état: La Vie de l'auto, Rétromobile, je commande les numéros spéciaux consacrés à la voiture de mes rêves . Pendant une semaine, fin Août, je suis en séjour prés de Toulon et toutes les Méharis que l'on croise à tout bout de champs me font saliver. A l'automne, après avoir consulté les petites annonces, les sites internet et minitel, je trouve quelque chose qui me convient, prés de chez moi, une Méhari de 1984, première main, 75000 km pour la somme de 9000 F, avec, précisait honnêtement le vendeur, le châssis corrodé à changer.

   Après une première visite je conclue l'affaire, le contrôle technique est négatif à cause, entre autre, de la plate-forme et d'un phare défectueux. Donc il va falloir démonter et faire le bilan. Je la ramène à mon domicile elle roule bien malgré un bruit de suspension , un freinage qui me semble léger et la barre de toit de la capote qui est archi rouillée, ce qui fait qu'en prenant un peu de vitesse la capote se soulève d'une manière impressionnante. Une autre sortie puis je commence le démontage .

   Cette voiture n'était pas garée à l'abri, la couleur est passée, les jantes sont rouillées, et d'autres choses aussi. Pour m'aider je commande au M.C.D.F. l'indispensable manuel et je prend une adhésion à ce club sympathique. Je me procure la revue technique et je commence la dépose de l'armature de la capote, de la patience et du dégrippant et tout se passe bien, Je m'aperçois de la particularité de la visserie : diamètres 7 et 9 mm pour toutes les vis. Pour les remplacer il va falloir s'adresser chez Citroën, ou ailleurs, clefs obligatoires : 11 et 13 . Je dépose le pare- brise et je vais commencer le déshabillage de la carrosserie en A.B.S. La barre qui tient le pare brise est fixée par deux vis sur le dessus et deux écrous à démonter sous le tableau de bord, c'est la que les difficultés commencent. Avec du dégrippant et de la patience je sort l'un d'eux mais le second est " bouffé par la rouille " qui est provoquée par l'infiltration de l'eau de pluie . Je dois couper ce dernier avec une lame de scie à métaux c'est long, fastidieux et inconfortable ! L'opération terminée la barre ne sort pas ! pourquoi ? Je pense que l'aluminium est corrodé dans son fourreau d'acier toujours à cause de l'eau et pour y avoir accès, il faut démonter le tableau de bord, ce qui ne peut se faire qu'en sortant cette barre. J'arrête et je réfléchi : après tout l'ABS peut se recoller! A la scie à métaux je coupe l'élément dessous de pare-brise perpendiculairement au montant de celui-ci. Le morceau parti, j'ai enfin accès au fourreau en tube carré acier qui reçoit le tube alu du support de pare-brise, avec un petit burin très affûté je coupe le fourreau sur toute sa longueur, environ 15 cm, j'écarte l'acier de l'alu, c'est gagné. En effet la corrosion ou un effet d'électrolyse ont collé les deux parties. Même opération de l'autre coté et je peut sortir la barre support et le tableau de bord. Par la suite il faudra réparer la barre support avec du tube alu carré de 25 x 25, c'est facile, puis extraire et remplacer les tiges filetées rouillées, pour cela il faut re-tarauder au diamètre 10 car on ne trouve pas de tige filetée de diamètre 9.

  Je peux commencer le démontage des éléments en ABS, pour cela il faut faire sauter les têtes de rivet à la perceuse sans entamer le plastique. Une autre difficulté se présente : certaines parties de la carrosserie sont fixées par des vis chromées à tête large avec une empreinte cruciforme, pas idéale pour dévisser, certaines se démontent facilement, pour d'autres je perce la tête avec un foret de 9 mm. Attention faire cela en plusieurs fois car le métal chauffe et fait fondre l'ABS très vite.

   Pour démonter le fond de caisse il est nécessaire de tout démonter, frein à main, palonnier et colonne de direction, celle ci est fixée à l'armature avant par un collier dont les deux écrous sont indémontables. Renseignement pris, il s'agit de deux écrous " fusibles " : lors du montage d'origine les têtes hexagonales se cassent passé à un certain couple de serrage.  Citroën propose un outillage spécial pour la réparation, faute de celui-ci je coupe les écrous a l'aide d'une fraise de dentiste montée sur un flexible, lui même monté sur une perceuse électrique.

  Le tout démonté, je fais l'inventaire des dégâts dus à la corrosion : le châssis plate forme est très atteint au niveau de la fixation des essieux, l'armature avant, à part les tubes de fixation du pare-brise, est en bon état, même en très bon état pour certaines parties. C'est l'armature arrière qui est bien atteinte, notamment derrière les roues, ce qui s'explique par l'absence de passage de roues . Il ne sera peut être pas nécessaire de la remplacer, seules quelques parties sont à restaurer. Je laisse tomber dans un premier temps , j'envisage de la sabler quand le temps sera venu.

  Je décide, puisqu'il faudra changer le châssis, de mettre celui-ci à nu , de cette façon, je pourrai vérifier toutes les pièces de la suspension et de la direction. Je fais des sachets de vis qui correspondent à chaque élément pour me faciliter le remontage…. plus tard . Je sort le moteur et la boite à l'aide d'un palan, ce n'est pas très lourd. Il y a beaucoup d'huile à l'arrière de la boite, avant de les mettre de coté je nettoie tout cela à l'aide d'un pulvérisateur et de white-spirit. Je chercherai les fuites avant de remonter.

     Restent à démonter les deux essieux et la suspension. Pour les essieux pas de problème, quatre grandes vis dont les têtes sont " arrêtées ", il faut prendre soins de démonter les amortisseurs et de retirer les couteaux des pots de suspension. Aucun jeu n'apparaît sur les bras, c'est bon signe. Il reste à sortir les pots de suspension .pour mettre à nu le châssis. Ceux ci sont fixés par des écrous de grand diamètre et d'une faible épaisseur, il faudrait une clef de 45 mm, pour trois d'entre eux, je m'en sort avec une clef anglaise, le dernier écrou pris par la rouille sera coupé à la meuleuse, écarté au burin et... dévissé. Il faudra le changer au remontage.

 

  J'ai pratiquement mis a nu la plate-forme châssis, je cherche où l'acheter. Le Méhari-club de Cassis en propose deux modèles, l'un d'origine, l'autre galvanisé. Le MCDA de Cuers propose un modèle rénové et un neuf, plus cher que Cassis, qui offre le transport gratuit mais pas l'emballage ! Je commande donc à Cassis.

  Pendant ce temps je nettoie et repeins les pièces que j'ai démontées. Attention à la peinture en bombe, bien pratique, chère, et qui peut avoir des réactions avec la peinture d'origine: des frisures du plus mauvais effet .

  Je suis livré assez rapidement mais le carton est déchiré, et un longeron du châssis est plié, retour à l'envoyeur ! Une semaine après je suis enfin en possession d'un châssis en état convenable, je vais enfin procéder au remontage. Mon idée est de vite la remettre sur ses roues. Je remonte les essieux avec des freins d'écrous neufs, je vérifie encore une fois le jeu éventuel des bras, tout est bien. Je vais remonter les pots de suspension. La revue technique préconise d'injecter de l'huile de ricin avec une seringue d'au moins 40 cm, je trouve cette huile chez un marchand de modélisme, cette huile végétale est employée pour la lubrification des engins de compétition. La manœuvre de remontage est bien expliquée dans la revue, je règle la hauteur approximativement, ce réglage doit se faire véhicule en état avec 5 litres d'essence et la roue de secours ! Et sans les amortisseurs que je ne repose pas.

  Après avoir remis les roues qu'il faudra remettre en état, jantes et pneumatiques, neufs où d'occasion, je chercherai en temps utile et avoir rebranché les barres de direction je vais m'occuper du moteur. Avant de le reposer, je remonte les tôles inférieures de carénage des cylindres, après les avoir brossées et repeintes, je décide de démonter les caches culbuteurs et de régler ceux ci si nécessaire. Je vérifie les soufflets de transmission: l'un d'eux est percé, j'en commande une paire, je vais devoir attendre pour la repose du moteur. Il faut aussi recouper l'arrière du châssis, celui-ci étant construit pour une Dyane, il faut aussi percer les deux trous pour la fixation de l'armature avant. La position des deux trous doit tracée avec un maximum de précision en copiant sur l'ancienne plate-forme, il faut ensuite percer bien perpendiculairement au châssis , ma perceuse n'accepte que les forêts de 15, il me faut agrandir à 20 à la lime, un peu de patience et le résultat est bon. Les entretoises permettent de voir si le diamètre est suffisant et la verticalité bonne.

  Je viens de recevoir les soufflets intermédiaires et je peut reposer l'ensemble boite-moteur, avec un petit palan et peu d'aide c'est très facile. Les vis de fixation avant sont serrées à 5M.Kgs comme le précise la notice technique, ensuite je "rhabille" le moteur avec le carénage des cylindres et le carter du ventilateur. Je remonte celui-ci après avoir vérifié le rupteur, tout doit être OK ! Après vérification des plaquettes de frein, l'épaisseur doit être comprise entre 4 et 7 mm , les plaquettes de frein de secours sont aussi en bon état, les disques ne présentent pas de cordon sur la périphérie, dons pas d'usure non plus .

 Décidément à part la corrosion, pas d'usure en général. Je repose l'alternateur en même temps que le ventilateur et le démarreur, après avoir démonté, vérifié, nettoyé balais et collecteur. Il fait trop froid en cette fin Janvier pour travailler au garage, j'en profite pour ajuster les glissières de siège que je dois changer, coté conducteur, celles-ci sont comme dans une cuvette et quand il pleut, cela baigne dans l'eau !

  Je vérifie le faisceau électrique, les couleurs sont conformes au schéma de la revue technique et le remontage devrait bien se passer. Je pense, une fois l'armature avant reposée, faire un essai des freins hydrauliques : il faut que je remonte provisoirement le palonnier pour détecter les fuites possibles sur le circuit arrière qui ne sera plus visible une fois le fond de caisse reposé. La douceur est revenue en ce début Février, je peut retourner au garage et continuer le remontage du moteur et de ses accessoires. Le pot d'échappement sous la boite est difficile, il aurait été préférable que je le remonte avant la repose du moteur. Je replace la grande barre avant et le circuit de freinage. Le palonnier reposé (provisoirement), me permet de brancher le câble d'accélérateur qu'il faut huiler. Le support avant est reposé, pas très facile de placer les deux grands boulons avec leurs entretoises, j'y place des rondelles éventails en inox.

  Je peux aussi remonter le moteur d'essuie-glace . Quand j'aurais une aide je purgerais les circuits de freins et vérifierais leur étanchéité. Le palonnier étant en place je monte le câble d'embrayage, puis l'avertisseur, ces détails terminés je fais tourner le moteur avec le démarreur, en branchant directement la batterie, mais sans brancher, ni l'allumage ni l'essence, par précaution pour qu'il ne démarre pas par hasard !

  Les freins sont opérationnels, j'ai fait le plein des réservoirs de liquide avec du L.H.M. vert c'est une particularité de cette voiture chez Citroën. La purge s'est bien passée, il ne reste plus qu'à faire prudemment des essais au roulage.

  Mon démarreur me donne des soucis après avoir coupé le contact ( provisoire), celui ci continue à tourner! J'ai du mal le remonter après vérification. Heureusement j'en ai trouvé un à la ferraille qui tourne bien.

  Maintenant j'attaque sérieusement la remise en état du cadre arrière. Je renonce, pour l'instant à l'emmener à sabler, transport difficile vu la largeur de l'ensemble, je commence par le brosser avec une brosse montée sur une petite meuleuse, cela marche bien sauf dans les coins.

  Un ami m'a prêté un ensemble chalumeau pour faite des soudures autogène, c'est mieux que l'arc pour le travail délicat. La soudure se passe bien, c'est plus facile que je ne le pensait.

  Il y a longtemps que je n'avais pratiqué cet exercice !

 
 

  Pour les renforts cintrés , il ne m'est pas possible de cintrer le tube carré, j'exécute des portions d'octogone, c'est convenable et présentable les remplacements de parties corrodées, voire absentes sont terminées. Après avoir continué le dérouillage, je passe une couche de liquide phosphatant de chez Julien, après je donnerais une couche de peinture antirouille noire au pistolet. La peinture étant terminée je replace le cadre arrière, pas très facile, les crochets du châssis , à l'arrière sont gênants, mais cela passe, il faut aussi repercer des trous sur le châssis et agrandir ceux qui sont sur les supports de pot de suspension.

  Le tout monté, je vais essayer de démarrer le moteur sans brancher le faisceau électrique : Je branche une ampoule sur le témoin de pression d'huile, un câble entre la batterie et le démarreur je court-circuite entre la borne + de celui ci et le relais, le moteur tourne et au bout de quelque temps le témoin d'huile s'éteint, c'est bon le moteur se lubrifie. Pour éviter de remplir le réservoir d'essence je met un tuyau entre la pompe et un bidon de carburant, je met du + sur la bobine d'allumage, à l'aide d'un fil provisoire, je fais tourner le moteur, il ne se passe rien. Après avoir débranché la durit du carburateur je fais tourner: l'essence n'arrive pas, la pompe ne veut pas s'amorcer! Je fais comme pour une pompe classique : je verse de l'essence dans le tuyau de sortie de la pompe et je rebranche, quelques tours de démarreur et le moteur part et tourne bien, je suis rassuré.

  Je souhaite maintenant faire un essai sur route, avant de m'attaquer à la réparation et à la peinture de la caisse en A.B.S.. je dois pour cela monter provisoirement le faisceau électrique, partie avant, la direction les pédales, raccorder le câble d'accélérateur le starter, le tuyau d'arrivée d'essence, mettre un plancher et poser le siège conducteur. Il faudra démonter tout cela pour poser la caisse, mais c'est une bonne répétition. Tout est prêt pour le roulage, le silent-bloc de la commande de boite de vitesse est défectueux, je met un fil de fer . En avant pour un premier essai dans l'allée du garage, contact, le moteur tourne, le voyant d'huile s'éteint donc ça lubrifie. J'ai, avec un peu de difficulté rebranché le tableau de bord, sans commodo ni indicateur de direction. Donc le moteur tourne, première, ca roule, essai de frein c'est correct freinage dans l'axe, marche arrière, je rentre au garage. Dimanche prochain au petit matin je ferai un essai sur route, avant que la maréchaussée ne soit en service, avec en avant garde la voiture de mon fils !

  En attendant je remonte le frein à main pour la sécurité.

 L'essai s'est très bien passé, les freins sont corrects, pas de blocage ni de tirage, je part en vacances.

  En rentrant, je travaille sur la carrosserie en ABS, suite des réparations avec résine polyester et fibre de verre. Certains déconseillent cette technique, cette stratification dit-on est trop rigide par rapport à l'élasticité de l'ABS. Primo, la résine adhère très bien sur le plastique, elle contient un solvant qui permet un accrochage dans la masse, secundo les parties réparées n'ont pas besoin de souplesse. Je vais poncer tout cela et passer à la peinture des différentes parties de la carrosserie. Certaines pièces semblent avoir reçu un lustrage à base de silicone, l'eau de rinçage forme des auréoles, c'est le cas du capot et de l'extérieur du tableau de bord. J'ai commandé de la peinture " Innova " à deux composants, polyuréthane, spéciale plastique, à appliquer sans primaire.

  Ces jours ci semblent propices à l'application de la peinture, il fait très chaud en ce courant Mai, l'air est sec, et le vent est absent. Comme je dois pratiquer en plein air, faute de local, c'est parfait. L'application, comme les morceaux sont séparés, pourra ce faire à plat, j'éviterai les coulures . Je dose la dilution de la peinture de base, pour que la couche s'arrondisse, je procède en deux temps : une passe sans charger et quelque temps après deuxième couche, plus grasse. Tout va bien, mais il me manquera de la peinture. Je re-ponce le capot, mais rien a faire, l'eau de rinçage se rétracte, c'est signe qu'il y a des remontées de silicone. Après consultation d'un technicien du M.C.D.A, c'est un problème courant, deux solutions après un ponçage sérieux, traiter la surface au vinaigre blanc et rincer abondamment à l'eau claire, deuxième solution : utiliser un anti-silicone en dilution dans la peinture, je vais essayer la première solution ..à suivre.

  Il faut que je pense aux roues, deux pneus sont bons, les autres inutilisables raisonnablement. Dans un premier temps j'avais idée de sabler les jantes, ce sont des jantes luxe, du modèle Dyane, avec des trous, mais elles sont très corrodées. Le jour de ramassage des encombrants dans ma ville, je vois sur le trottoir deux roues complètes, après examen rapide ce sont des roues de deux chevaux, avec des pneus en bon état, l'un des deux est un 125x15, l'autre un 135, voilà qui m'arrange, à côté dans un sac, un alternateur et un démarreur, celui que j'ai posé sur ma Méhari. Un ami dans une brocante me trouve pour cinquante francs, trois roues de deux chevaux en état, avec un pneu correct. Je démonte le tout avec bien du mal, pour deux , je dois faire appel à un garagiste, ce sont des " tubeless".

  Lessivage, ponçage, une couche d'apprêt au pistolet, j'ai mes cinq jantes.

  En attendant la peinture pour finir la caisse de la Méhari, je passe un coup de laque glycéro sur mes jantes, c'est plus long à sécher, mais j'ai le temps. Il me reste à acheter deux pneus neufs.

  Je viens de recevoir la peinture, je peaufine la préparation des éléments à peindre, ponçage et lessivage. Dimanche après midi il fait beau, je prépare un pot de laque. Je commence par la caisse, en insistant sur les parties qui seront visibles. Il me reste de la peinture préparée, je fais l'intérieur des portières. Je préfère " pistoler " à plat pour éviter les coulures, je ne suis pas un expert, sur la planche de bord extérieure, la peinture se rétracte et forme des yeux, le fond doit être gras ou bien ce sont des traces de silicone ( polish ).

  Le lendemain, c'est encore une belle journée, chaude et sans vent, il faut dire que je fait la peinture à l'extérieur, je prépare le second pot, cette fois je vais peindre les deux flancs la partie arrière et reprendre le tableau de bord. Toujours les pièces à plat cela marche bien mais j'ai encore des traces de remontées grasses. Je n'ai plus de peinture, deux kilogrammes c'est insuffisant pour une Méhari, pour toute les parties visibles . Je recommande un autre pot. Pour ne pas gâcher de précieuse peinture je contacte un ami carrossier qui me fourni une dose d'anti-silicone, dont il ne me dit pas le plus grand bien, il me conseille de peindre en deux passes, une très légère, puis après quelque temps la couche de finition,. Je suis ses conseils et j'ai un résultat convenable. J'appréhende pour le capot, une grande surface et très visible. C'est fait et correct, il ne me reste plus qu'a remonter les éléments de la carrosserie. J'avais déjà mis en place les cotés sans les river. Il faut tout placer avant la fixation définitive de façon à ce que tout se marie bien.

 

  Lors de l'acquisition de la "bête ", le pare brise était devenue opaque par endroit et était percé par un cailloux, vraisemblablement, étant assuré, je contacte la compagnie qui me demande de m'adresser a un établissement conventionné, je porte le pare brise chez eux , après m'être assuré qu'il pouvait faire le travail . Hélas j'ai du tomber sur le mauvais dépositaire, il m'annonce qu'il à cassé la glace neuve, il a eu, dit-il, beaucoup de mal à dévisser les vis " parker " et à été obligé de les percer. Mais que tout serait prêt dans deux jours. Mon fils qui travaille prés de leur établissement se déplace pour reprendre le pare brise mais trouve un employé embarrassé qui avoue que le travail n'est pas fini et qu'ils ont beaucoup de problèmes ! Je me déplace à mon tour et constate qu'effectivement tout est "salopé"! En perçant les vis récalcitrantes, le forêt à dérapé et largement endommagé l'encadrement en aluminium. Je refuse le travail et me plains au service consommation de chez Carglass qui me propose de commander un pare brise neuf au Méhari club de Cassis et me rembourser après règlement de la franchise.

 

  A la mi-Juillet je présente mon véhicule au contrôle technique, qui le trouve en excellent état, je n'en attendais pas moins, après tout ce travail ! Il me conseille de le faire expertiser, ce que je fais . L'expert fait un travail correct avec photo et estime la méhari pour une valeur de 36000 francs.

  Après avoir monté les hauts de portes me voilà prêt à circuler. Je conduis la méhari dans le Périgord où j'ai une maison de campagne avec un garage bien clos. Ma Méhari sera plus en sûreté que dans la région parisienne. Le voyage se fait accompagné d'une autre voiture avec tout le matériel de dépannage et de remorquage, mais tout ce passe bien à part un rétroviseur extérieur qui se casse en cours de route.

  Le voyage s'est bien passé malgré une pluie à mi chemin.

  J'ai profité d'un séjour dans le Var pour aller rendre visite au M.C.D.A. ou j'achète deux rétroviseurs et une housse de roue de secours que l'on me volera sur le parking d'un supermarché.

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